La Légende du Saint Graal
Et si le St Graal était tout simplement l’Amour ?
Vous, hommes, chevaliers à travers les siècles,
Toujours prompt à prendre les armes, êtes lourds.
Excalibur, la légende d’Arthur, extrait de son socle
Merlin en ta sagesse, tu proposas, et perpétuas le rite,
Pour séduire belles damoiselles, trouvas bon prétexte.
Du règne animal, assurément, venons, est-ce mythe?
Vous êtes-vous fourvoyés, à la table ronde, selon texte ?
Beau et brave chevalier sur ton blanc destrier
Ne vois-tu pas ? Le bonheur est devant ta porte.
Que ne vas-tu chercher si loin ce qu’en ton foyer
Tu n’as déjà ? Luttons plus, sommes point si
fortes
Contre votre nature d’aventurier, votre soif de quête
Sommes désarmées, assaillies, notre cœur de doutes.
Belle est la nature humaine qui sans cesse, s’entête
Vouloir atteindre, toujours, s’élever à la céleste voûte.
Nous femmes, attendons que votre soif trouve fontaine,
Source où vous abreuver, que votre cœur dirige sans haine
A nous, vos pas. Qu’enfin désaltéré, vous portiez un regard
Apaisé, vous reposiez entre nos bras, tout confiant, sans fard
Aimant. Car de la nuit des temps, nous savons dans nos entrailles
Le secret de la vie. Tel four alchimique, de plomb en
or, sans faille
Nous transmutons éléments sacrés et absolus, vos gènes aux nôtres
Dans les grandes confidences des dieux, naît un être, nôtre et vôtre.
Vous avez, chevillé à votre corps, ce besoin de conquête.
Ne compte en fait que le voyage en lui-même, initiatique.
A la sueur, acquit, tel trophée brandit avec fierté, se fête.
Car pâle serait le trésor si durement gagné, destin fatidique
Si dès le berceau vous l’aviez sur plateau d’argent, tout prêt.
La renaissance sur terre, nous ne verrions point d’intérêt.
Sens principal et caché de la vie, s’élever au rang
d’anges.
Le chemin emprunté semble ardu, pourvu qu’à travers les âges
Le St Graal soit votre but…. O ! Amour !
Sohyoungmi